Formation encadrants en Haute-Maurienne
COMMISSAIRE(s) / GUIDE(s) : | Thierry DUFAR, Mathieu DESNOES, Patrick BOISSEAU | DATE(s) : | Du 7 au 10 mai 2022 | |
Nombre Jours de Guide : | ||||
Nombre de participants : | 3 (Andrea Lassenberger, Pierre Lloria, Denis Testemale) |
COURSE : | Avérole | MASSIF : | Haute-Maurienne | ||
ALT. MAX : | 3198 m | DENIVELE : | DIFF. : |
CONDITIONS MÉTÉO : | Pluie, nuages, beau temps |
LOCATION MATERIEL SECTION : |
7 Mai même en Haute Maurienne dans le trou froid de Bessans la saison de ski tire sa révérence prématurément. Heureusement le bon ski n’est pas le seul objectif des 4 prochains jours.
3 stagiaires (Andréa, Denis et Pierre) sont présents et impatients de renforcer leur connaissance et compétence pour encadrer les futures sorties club.
Au programme recherche et secours en avalanche, secours crevasse, installation de main courante, construction de trou à neige/igloo.
Pour les encadrer, les former et les évaluer Thierry, Mathieu, Patrick et Bernadette sont présents.
1er jour :
Départ de Grenoble direction l’Écot au pied du refuge des Evettes. Au programme du jour construction d’igloo, trous à neige et tranchées divers et variés. Départ du parking 13h30 avec comme objectif de trouver un endroit optimal pour l’exercice. Après une montée sous la pluie la météo s’éclaircit et nous laisse un répit. Le lieu est trouvé : un joli replat à l’abri de possibles coulées avec suffisamment de neige.
Tout le monde se rassemble et l’ambiance est studieuse devant le tableau blanc (comme neige) de Thierry. Après une explication théorique différents ateliers s’organisent.
Le 1er permet de tester la « tranchée militaire » : le but, comme son nom l’indique, est de creuser une tranchée pour au final construire un toit à l’aide des skis/bâtons/couverture de survie. Cette technique présente un gros avantage : elle est rapide à mettre en place ! Andrea et Thierry seront ainsi les 1ers à terminer leur abri.
Denis et Mathieu se chargent de construire un petit palace aussi appelé Quinzhee, une hutte de neige d’origine amérindienne qui ressemble à un igloo, mais qui est fabriquée à partir d’un amoncellement de neige durcie (neige projetée) et évidé par la suite. Cette construction offre une bonne isolation thermique et ne nécessite pas une épaisse couche de neige.
Pour finir Pierre et Bernadette s’attaquent au trou à neige. Le plus chaud en théorie mais aussi le plus long à construire. Ce trou a neige nécessite une épaisse couche de neige dans laquelle il faut creuser une ‘cave’.
Après quelques heures de pelletage les abris sont construits mais la pluie reprend de plus belle et tout le monde est bien mouillé. Le groupe décide d’éviter la nuit dans les trous humides et de se mettre au chaud au refuge des Evettes pour être encore opérationnel pour les jours à venir. Oh c’est les vacances quand même ^^.
2eme jour :
Réveil à l’aurore pour la troupe et direction le parking pour rejoindre le refuge d’Avérole pour les 3 prochains jours.
La descente dans une neige pourrie, légèrement croutée, permet de s’échauffer les genoux et d’être sûr que tout le monde est bien réveillé pour la suite du programme. Pour ce 2ème jour, les recherche et secours en avalanche sont au programme.
Arrivés au refuge d’Avérole les encadrants repèrent une vielle purge remplie de boulettes parfaite pour cacher des DVAs. Chaque stagiaire est chronométré sur la recherche de deux victimes. Puis un exercice collectif avec trois victimes est effectué. 11min plus tard les 3 victimes sont dégagées par les 3 stagiaires. Les exercices répétés permettent de mettre en relief les petits détails qui, mis bout à bout, font une grande différence à la fin d’un secours.
Après cette journée bien stressante et très intense, Bernadette profite d’un passage à gué pour se rafraîchir dans le ruisseau du glacier d’Arnès. Heureusement Denis, toujours attentif, l’aide à écourter la baignade et tout le monde se retrouve pour une bonne bière au refuge.
Jour 3 :
L’objectif du jour : allier l’utile à l’agréable en effectuant une jolie rando et en s’entraînant au secours crevasse. Direction le col d’Arbéron (3022m). La montée se déroule dans un talweg que l’on remonte au mieux, sous la direction de Pierre, puis s’en suit une croupe jusqu’au lac d’Arbéron avant d’arriver au col. Le groupe est obligé de mettre des cailloux dans les poches de Pierre pour ralentir son allure « Pierra-Menta » !
Arrivé au col le groupe a la bonne surprise de trouver une belle corniche qui sera parfaite pour l’exercice du jour. 1ère cordée au travail et Pierre se jette dans la « crevasse », Andrea enraille la chute et quelques minutes plus tard Pierre remonte sur la corde alors qu’Andrea le remonte sans soucis grâce à un mouflage efficace. Les rôles s’inversent et tout le monde pratique les deux côtés de la corde (« victime/secouriste »). Dans cette corniche les nœuds de freinage placés sur la corde se révèlent redoutables d’efficacité et permettent un secours efficace.
Pour conclure cette sortie les stagiaires ont le privilège de skier la bonne moquette … encordés, un exercice qui demande de la synchronisation et une bonne dose de chasse-neige. Surprise ! un DVA a été caché pendant la montée et c’est un exercice de secours en avalanche qui s’organise immédiatement. Les reflexes sont là et la « victime » est vite secourue. Enfin les exercices se terminent et la moquette laisse place à une bonne croûte bien physique. C’est avec plaisir que l’on retrouve le refuge pour une bonne tartelette aux myrtilles. L’après-midi se partage entre sieste pour certains et session « Beastmaker » pour d’autres (Denis et les tractions sur mono toujours aussi impressionnant).
Jour 4 :
Dernière journée de formation et la plus contemplative avec une belle course d’application. Objectif du jour l’Albaron. Andrea prend la tête du groupe, départ 5h50, c’est tard pour notre objectif mais le petit dej’ ne peut être avancé. Nous naviguons sur les banquettes de l’entre Deux Ris pour rejoindre le Clapier de Rocafort. Malgré le bon rythme le verdict tombe au pied du glacier du Colerin : le timing est trop serré il nous faut renoncer. Qu’importe, Andrea nous dégôte un plan B direction le passage du Colerin pour boucler sous la Bessanèse. Les paysages sont magnifiques, la face Nord de la Bessanèse impressionnante et austère. Nous profitons de la vue avant de nous lancer dans la descente.
Pour la descente Denis prend le relais, la moquette est à point et en profitant des différents bancs de neige nous arrivons ski au pied à 400m du refuge. Il ne nous reste plus qu’à redescendre à la civilisation pour finalement clôturer cette belle saison de ski.
Merci aux formateurs et encadrants pour ce super stage et les très bons conseils dispensés tout le long.
Vivement la saison prochaine avec un peu plus de neige si possible !!!
Faune rencontrée :
COMMENTAIRES :
ÉVALUATION DES FRAIS | |
Nombre de véhicules et km | |
Frais Trajet | |
Frais de guide | |
Frais Hébergement-Repas | |
Autres Frais | |
Total Frais |